LH4 - LH premiers rayons de soleil

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Prosecco di Italia

Six heures du matin, M. Prosecco se réveille. Aucun bruit dans la rue, surtout pas celui des racailles habituelles. Il faut dire que depuis qu'il a déménagé dans le 16ème, il a retrouvé la joie de vivre l'entre-soi.

Un peu amusé en pensant à cela, il se lève et sort de son lit, puis se dirige vers sa cuisine. Café serré, un peu de lait. Il aime quand son café est un peu blanc. Un peu de sucre, la douceur ne fait jamais de mal. Pas trop, toutefois. Il faut prendre soin de soi !

Il finit son café, mange un biscuit et lave sa tasse. Direction la salle de bain, pour se rafraîchir le visage. Un peu de mousse à raser, il est important d'être propre sur soi avant l'émission du matin...

...

Il prend sa voiture, direction le boulot. Une dure journée devant lui, remplie il l'espère de fait divers et d'occasion d'augmenter son auditoire.

Arrivé au travail, il prend un café et commence à travailler. Ce n'est pas toujours facile d'être éditorialiste et présentateur, mais il aime ça et ne changerait sa vie pour rien au monde.

Quelques rubriques, hélas pas grand chose d'intéressant. Beaucoup d'agressions, malheureusement peu de choses intéressantes : rien de bien croustillant aujourd'hui...

La journée passe très lentement et est extrêmement ennuyeuse. Il pense peu à peu à sa future soirée, et à ses plaisirs cachés qu'il n'ose assumer que lorsqu'il se sent ennuyé.

Avant de partir, il y pense. En rentrant chez lui, dans sa berline blanche, il y pense. Dans l'ascenseur, il y pense. Ça le taraude au plus profond de son être. Il craque. Ce soir, ce sera un petit plaisir pour le détendre. Détendu, il sera, presque sûrement...

Il faut qu'il l'appelle... Ça faisait longtemps qu'il ne l'avait pas appelé. C'est décidé !

"Bon, je l'appelle..."

Pascal tape le numéro sur son téléphone, attendant patiemment. Bip... Bip... Bip... Bip... Bip...

"Allo Pascal ?" - Une voix féminine enthousiaste est au téléphone.

"Allo, Marianne..." "C'est-à-dire que..." Pascal est un grand timide, mais c'est un homme convaincu.

"Qu'est ce que tu veux Pascal ? Je t'avais déjà dit de ne plus m'appeler..." "Imagine toi... si ça sort dans la presse... le titre ... Marianne Schiappa aide Pascal Prosecco..." "Je ne peux pas..."

Pascal réfléchit, lentement mais sûrement.

"Marianne... S'il te plait, vraiment."

"Non."

"S'il te plait, Marianne... J'en ai vraiment envie... Je vais vraiment pas bien, j'ai passé une journée de merde..."

"Bon... Il te faut quoi ?"

"Mmmm" Pascal est pensif... Combien ? Beaucoup, c'est sûr... Grands, baraqués... Il a des sueurs et des désirs en lui, et frétille en y pensant. Il sent un début de quelque chose, comme une croissance, elle est stricte et monotone. Intense cependant.

"Bon... Disons... 10 chocos et 2 petits Lus..." "Ouai, ça devrait le faire..."

Les muscles de Pascal se contractent, se décontractent.

"Je comprends pas trop ce que tu veux dire, Pascal..."

Pascal rougit, un peu honteux d'y penser. Il ne peut plus attendre, la patience a ses limites. Le désir a ses raisons que la raison ignore.

"Je veux me faire défoncer ce soir Marianne..." "Mmmm..." "Il me faudrait dix gros blackos bien baraqués et euh hmmm.... Deux beurres..."

Plus aucune hésitation, la pression est trop intense. Pascal est tendu presque partout, il faudra se détendre.

"Je te comprends, Pascal..." "Je t'envoie mes gars sûrs..."

Pascal est trempé, il faut qu'il se douche et se prépare... Ses glandes sudoripares sécrètent à grandes gouttes. Les petits creux de ses aisselles laissent transparaître quelques poils, et quelques boutons rougeâtres. Une odeur de mâle en émane.

"Merci... Marianne... Je sais que je peux compter sur toi !"

Pascal raccroche, et pense, ravi, à la soirée qui s'annonce. "Elle sera bonne, cette soirée..." - s'esclaffe il joyeusement.